la citation du jour
« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre
l’équilibre. »
durant plusieurs décennies, pour l’essentiel de 1890 à 1920, peu d’esprits ont exercé autant d’influence et séduit autant d’admirateurs imposants que Gustave Le Bon. Einstein se proclamait stupéfait de l’intuition avec laquelle le docteur Le Bon avait pressenti l’avenir de l’énergie nucléaire.
Gustave Le Bon dont vous pourrez lire quelques écrits ci-après.
L’équilibre, cela fait longtemps que nous ne l’avons plus
dans notre Pays :
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Les cerises représentent le chômage : Son poids est
beaucoup plus lourd que prévu : la balance est
déséquilibrée
légende : « l’ananas » est la dette française trop lourde qui
déséquilibre la balance dangereusement et diminue du coup,
le social qui est « le citron »
citations
« Déguiser sous des mots bien choisis les théories les plus
absurdes, suffisent. »
de Gustave Le Bon
Introduction
LA PHYSIONOMIE ACTUELLE DU MONDE
Les civilisations modernes se présentent sous deux faces, tellement dissemblables, tellement contradictoires, que vues d’une planète lointaine, elles sembleraient appartenir à deux mondes entièrement différents.
Un de ces mondes est celui de la science et de ses applications. Des édifices qui le composent rayonnent les éblouissantes clartés de l’harmonie et de la vérité pure.
L’autre monde est le ténébreux domaine de la vie politique et sociale. Ses chancelantes constructions restent enveloppées d’illusions, d’erreurs et de haines. Des luttes furieuses le ravagent fréquemment.
Cet éclatant contraste entre les divers domaines des grandes civilisations tient à ce que chacun d’eux est formé d’éléments n’obéissant pas aux mêmes lois et n’ayant pas de commune mesure.
La vie sociale est régie par des besoins, des sentiments, des instincts légués par l’hérédité et qui pendant des entassements d’âges, représentèrent les seuls guides de la conduite.
Dans cette région, l’évolution progressive demeure très faible. Les sentiments qui animaient nos premiers aïeux : l’ambition, la jalousie, la férocité et la haine, restent inchangés.
Durant des périodes, dont la science révèle l’accablante longueur, l’homme se différencia peu du monde animal qu’il devait tant dépasser intellectuellement un jour.
Restés les égaux des animaux dans le domaine de la vie organique, nous les dépassons à peine dans la sphère des sentiments. C’est seulement dans le cycle de l’intelligence que notre supériorité est devenue immense. Grâce à elle les continents ont été rapprochés, la pensée transmise d’un hémisphère à l’autre avec la vitesse de la lumière.
Mais l’intelligence qui, du fond des laboratoires, réalise tant de découvertes n’a exercé jusqu’ici qu’un bien faible rôle dans la vie sociale. Elle reste dominée par des impulsions que la raison ne gouverne pas. Les sentiments et les fureurs des premiers Âges ont conservé leur empire sur l’âme des peuples et déterminent leurs actions.
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La compréhension des événements n’est possible qu’en tenant compte des différences profondes séparant les impulsions affectives et mystiques des influences rationnelles. Elles expliquent pourquoi des individus d’une intelligence supérieure ont accepté, à toutes les époques, les plus enfantines croyances : l’adoration du serpent ou celle de Moloch, par exemple. Des millions d’hommes sont dominés encore par les rêveries d’illustres hallucinés fondateurs de croyances religieuses ou politiques. De nos jours, les chimères communistes ont eu la force de ruiner un gigantesque empire et de menacer plusieurs pays.
C’est également parce que le cycle de l’intelligence a peu d’action sur celui des sentiments qu’on vit, dans la dernière guerre, des hommes de haute culture incendier des cathédrales, massacrer des vieillards et ravager des provinces, pour l’unique satisfaction de détruire.
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Nous ignorons le rôle que la raison exercera un jour sur la marche de l’histoire. Si l’intelligence n’en conserve d’autre que de fournir aux impulsions sentimentales et mystiques qui continuent à mener le monde des procédés de dévastation plus meurtriers chaque jour, nos grandes civilisations sont vouées au sort des grands empires asiatiques, que leur puissance ne sauva pas de la destruction et dont le sable recouvre aujourd’hui les derniers vestiges.
Les futurs historiens, méditant alors sur les causes de ruine des sociétés modernes, diront sans doute qu’elles périrent parce que les sentiments de leurs défenseurs n’avaient pas évolué aussi vite que leur intelligence.
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La complication des problèmes sociaux qui agitent aujourd’hui la vie des peuples tient en partie à la difficulté de concilier des intérêts contradictoires.
Pendant la paix les divergences entre peuples et entre classes d’un même peuple existent également, mais les nécessités de la vie finissent par équilibrer les intérêts contraires. L’accord ou tout au moins un demi-accord s’établit.
Cette entente toujours précaire ne survit pas aux profonds bouleversements comme ceux de la grande guerre. Le déséquilibre remplace alors l’équilibre. Libérés des anciennes contraintes, les sentiments, les croyances, les intérêts opposés renaissent et se heurtent avec violence.
Et c’est ainsi que depuis les débuts de la guerre le monde est entré dans une phase de déséquilibre dont il ne réussit pas à sortir.
Il en sort d’autant moins que les peuples et leurs maîtres prétendent résoudre des problèmes entièrement nouveaux avec des méthodes anciennes qui ne leur sont plus applicables aujourd’hui.
Les illusions sentimentales et mystiques qui enfantèrent la guerre dominent encore pendant la paix. Elles ont créé les ténèbres dans lesquelles l’Europe est plongée et qu’aucun phare directeur n’illumine encore.
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Pour que les menaces dont l’avenir paraît enveloppé soient évitées, il faut étudier sans passions et sans illusions les problèmes qui se dressent de toutes parts et les répercussions dont ils sont chargés. Tel est le but du présent ouvrage.
Cet avenir, d’ailleurs, est surtout en nous-mêmes et tissé par nous-mêmes. N’étant pas fixé comme le passé, il peut se transformer sous l’action de nos efforts. Le réparable du présent devient bientôt l’irréparable de l’avenir. L’action du hasard, c’est-à-dire des causes ignorées, reste considérable dans la marche du monde, mais il n’empêcha jamais les peuples de créer leur destinée.
Psychologie du socialisme, Gustave Le Bon (1898)
Gustave Le Bon (1841-1931) fait partie des écrivains les plus injustement négligés de la sociologie moderne. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi. Gustave Le Bon critiquait toute forme d’ingénierie sociale et de révolution. Il rejetait catégoriquement l’idée que la nature humaine pouvait être modifiée par une action sur l’environnement social. Il méprisait la politique de masse et la démocratie, le socialisme scientifique et la réglementation envahissante. En conséquence, ses idées ne peuvent pas facilement se concilier avec le traditionalisme religieux, le conservatisme, le socialisme ou le libéralisme progressiste. Le Bon n’appartient à aucune école, c’est un esprit libre.
Dans sa Psychologie du Socialisme, parue en 1898, le docteur Gustave Le Bon expose que l’ensemble d’aspirations, de croyances et d’idées, que synthétise le socialisme, constitue des mobiles d’action d’une influence destructive redoutable. Il classe le socialisme parmi les croyances religieuses et remarque qu’il possède ce caractère d’imprécision des dogmes qui ne règnent pas encore ; mais quand on recherche, écrit-il, les causes de son succès, on constate que ce succès est tout à fait étranger aux théories que ces dogmes proposent ou aux négations qu’ils imposent.
Le socialisme se propage tout autrement que par des raisons. Très faible quand il essaie de discuter et de s’appuyer sur des arguments économiques, il devient au contraire très fort quand il reste dans le domaine des affirmations, des rêveries et des promesses chimériques : ce qui est entré dans le domaine du sentiment ne peut plus être touché par la discussion. Les religions n’agissant que sur les sentiments, ne sauraient être ébranlées par des arguments et c’est pourquoi leur pouvoir sur les âmes a toujours été si absolu.
L’âge moderne représente une de ces périodes de transition où les vieilles croyances ont perdu leur empire et où celles qui doivent les remplacer ne sont pas établies. L’homme n’a pu réussir encore à vivre sans divinités. Elles tombent parfois de leur trône, mais ce trône n’est jamais resté vide. Des fantômes nouveaux surgissent bientôt de la poussière des dieux morts.
…. Lire la suite : http://www.institutcoppet.org/2011/06/02/psychologie-du-socialisme-gustave-le-bon-1898/
Lire aussi :
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/alain-duhamel/gustave-le-bon-visionnaire-meconnu
Grand penseur qu’il convient de relire pour mieux comprendre son réel humanisme,
pas évident de prime abord,
très bonne soirée à toi.
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Bonsoir Coline
Je ne connais pas du tout!
A lire, on se rend compte qu’il était très intelligent..
Je te souhaite une bonne soirée
Bises
Francine
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Avancer…car « qui n’avance pas recule »
mais encore faut-il savoir dans quelle direction !
Bonne fin de semaine Mélodine
amicalement, Emma-Anne
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