PRIERE POUR L’ESTIME DE SOI – DON RUIZ -

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Elles lui enseignaient toutes les façons
D’aguicher les garçons
Les plus riches
Comment on montre un mollet rond
En troussant son jupon
Sans quitter pour ça l’air innocent
Que l’on apprécie tant
Chez les femmes
Comment il faut farder ses joues
Et porter ses bijoux
Ses tantes étaient naguère
Des femmes dites légères,
Quand on a l’esprit d’ famille
Il faut plaire de mère en fille
Avec un monsieur très bien
Qu’elle appelait son cousin
Gigi,
Elle patinait sur le lac
Et jouait au trictrac
Gigi,
Elle serait comme une reine
Aurait châteaux en Touraine
Ma tante ti re li re li re
Elle écoutait sans rien dire
Et poussait des soupirs
Gigi,
Non elle n’avait pas rêvé
D’ t’nir le haut du pavé
Gigi,
Elle espérait autre chose
Dans ses rêves bleus et roses
Ma tante ti re li re lau
Elle regardait le cousin en coin
Sans avoir l’air de rien
Et c’est bête
Mais aucun autre homme vraiment
Ne lui plaisait autant
A quoi bon ne penser qu’à l’amour ?
Ses tantes, chaque jour
Lui répètent
Tu es, Gigi, ne l’oublie pas,
De celles qu’on n’épouse pas
Elle pleura toute une nuit
Décida d’être à lui
Gigi,
Cabinet particulier
En haut d’un escalier
Tant pis,
Mais il la trouva si belle
Qu’il la ramena chez elle
Et qu’il épousa Gigi,
Ding !
Robe blanche à la mairie
Dong !
C’est Gigi qui se marie.
PAROLES
Je mettrai mon cœur dans du papier d’argent
Mon numéro d’appel aux abonnés absents.
Mes chansons d’amour resteront là dans mon piano
J’aurai jeté la clé du piano dans l’eau
J’irai voir les rois de la brocante
« Vendez mon cœur trois francs cinquante »
Tu savais si bien l’écouter
Que ma vie s’est arrêtée
Quand tu m’as quitté
Je voulais te dire que je t’attends
Et tant pis si je perds mon temps.
Je t’attends, je t’attends tout le temps
Sans me décourager pourtant
Comme quelqu’un qui n’a plus personne
S’endort près de son téléphone
Et sourit quand on le réveille
Mais ce n’était que le soleil
L’autre jour, j’ai vu quelqu’un qui te ressembleEt la rue était comme une photo qui tremble.Si c’est toi qui passe le jour où je me promène
Si c’est vraiment toi, je vois déjà la scène
Moi je te regarde
Et tu me regardes.
Je voulais te dire que je t’attends
Et tant pis si je perds mon temps.
Je t’attends, je t’attends tout le temps
Ce soir, demain, n’importe quand
Comme quelqu’un qui n’a plus personne
S’endort près de son téléphone
Et qui te cherche à son réveil
Tout seul au soleil, j’attends
Je voulais te dire que je t’attends
Si tu savais comme je t’attends !
Je t’attends, je t’attends tout l’temps
Quand seras-tu là ? Je t’attends
Si tu savais comme je t’attends !
Je t’attends, je t’attends tout l’temps